Cette réunion a eu lieu le 22 décembre 2021, en collaboration avec l'Institut stratégique des médias et du cyberespace, l'Institut d'études occidentales, le Centre de recherche sur la défense des médias de l'Université islamique Azad de Damavand, et l'Institut de politique et de recherche de l'Organisation du Bassij, à l'Agence internationale de presse coranique (Iqna).
Lors de cette réunion, Hassan Ziaei Jabbari, expert des médias, a examiné cet accord du point de vue médiatique et son application, ouverte et secrète.
Au début de son discours, il a évoqué l'histoire du conflit palestino-israélien et a déclaré : « Tout a commencé avec la défaite du gouvernement ottoman lors de la Première Guerre mondiale. En 1917, à l'époque de la domination britannique en Palestine, Arthur Balfour, alors ministre britannique des Affaires étrangères, publia une proclamation promettant une patrie aux juifs. La première phase, qui était la création d'une patrie pour les sionistes, a commencé avec la guerre israélo-arabe et s'est terminée avec l'occupation des territoires arabes. Dans la deuxième phase, les sionistes ont signé un accord de cessez-le-feu en 1949, avec les Arabes. La troisième étape dans laquelle nous sommes actuellement, est celle de la consolidation de la souveraineté d'Israël, sous la forme du Pacte Abraham, et de la guerre douce. La quatrième étape, après la stabilisation du régime sioniste, et si les conditions de guerre sont favorables, sera une nouvelle attaque pour réaliser l'idéal juif. L'objectif des accords Abraham à l'heure actuelle, est de former une coalition contre l’Iran, la seule menace pour Israël, et l'a création d'un ennemi commun. Pour cela, les sionistes ont même promis des armes et des avions aux Émirats arabes unis, pour « se défendre contre l'Iran ». Le Bahreïn a également été invité à faire la paix avec Israël et ils ont amené le Soudan à la paix, en promettant de le supprimer de la liste noire et de reconnaître son gouvernement. Ils ont également promis au Maroc, la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette année, ils ont aussi essayé d'inviter l'Azerbaïdjan, le Pakistan et d'autres pays musulmans. Bien sûr, l'Arabie saoudite n'a pas accepté et soutient la nécessité d'établir deux États palestiniens et israéliens indépendants. L'accord stipule que la coopération, le dialogue et le développement des relations contribueront à faire avancer les intérêts de la paix au Moyen-Orient et dans le monde. Pour mettre ces slogans en pratique, un traité de paix sur papier sera inefficace et il vaudrait mieux qu’ils commencent à faire la paix avec les palestiniens et à respecter leurs droits ».
Mostafa Moslehzadeh, ancien ambassadeur d'Iran en Jordanie et secrétaire de l'état-major stratégique de la cinquième décennie de la révolution islamique, a également discuté dans une communication virtuelle, de la manière de contrôler la menace douce de la normalisation et de faire face au plan israélien, et a déclaré : « Leur but est sans aucun doute, d'isoler l'Iran et l'axe de résistance. Le projet Abraham a été conçu par l'Europe et les États-Unis, pour assurer le contrôle d’Israël comme puissance supérieure, et isoler l’Iran.
Cela s'est répété à plusieurs reprises au cours des dernières décennies. Le premier projet où tous ces membres étaient présents, pour isoler l'Iran, était le projet de la guerre Iran-Irak qui a duré huit ans. En 2001, lorsque les États-Unis sont entrés en Afghanistan puis en Irak, sous prétexte de lutter contre le terrorisme, leur cible principale était encore l'Iran puis le Hezbollah libanais, mais leur projet a également échoué. Conformément à ce projet, une attaque a été menée contre Gaza, qui étaient le centre de la résistance dans la région. Un autre projet des États-Unis au cours des quatre dernières décennies, a commencé avec l'invasion de la Syrie en janvier 2011. Bien que cette guerre soit toujours en cours, il est clair que ce projet a également échoué et n’a pas réussi à faire tomber le gouvernement syrien qui constitue le lien de la résistance, entre l'Iran, le Liban et la Palestine. Depuis 70 ans, la crise internationale la plus importante est la crise palestinienne, et non seulement elle n'a pas diminué en intensité, mais elle s'est aussi intensifiée. Tous les efforts des États-Unis et d'Israël visent à mettre fin à cette crise de manière à ce qu'Israël devienne un pays légitime ».
Se référant à la récente visite du ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis en Iran, et aux pourparlers entre les Saoudiens et l'Iran, il a déclaré : « La stratégie de ces gouvernements n'a pas changé. La stratégie des Émirats arabes unis est toujours une stratégie anti-iranienne et une stratégie de coopération avec Israël. L'Arabie saoudite reste un ennemi de l'Iran et soutient Israël. L'Iran ne doit avoir aucun doute sur l'hypocrisie des Émirats arabes unis et de l'Arabie saoudite qui se lient d'amitié avec Israël. Leur tentative d'établir des relations avec l'Iran n'est pas d'établir une relation stratégique, mais est une tactique pour tromper l'Iran, et nous espérons que l'Iran ne se laissera pas tromper. L’Iran du martyr Soleimani a créé une chaîne de résistance militaire, avec Ansarullah, le Hezbollah et d’autres groupes paramilitaires, mais maintenant, nous avons besoin d'un mouvement dans les sphères culturelles et sociales. Nous devons connecter les différents cercles de guérillas de la résistance et être en mesure de connecter des avocats, des médecins, des professeurs d'université et des rédacteurs de presse qui sont contre le projet de normalisation des relations avec Israël et de légitimation d'Israël. Si ce processus démarre, nous aurons un grand pouvoir aux niveaux économique, juridique et scientifique ».