L'héritage politique de Trump à l'administration de Biden
D’importants traités internationaux, l'escalade de la guerre commerciale avec la Chine et les nombreuses crises créées par l'administration Trump au Moyen-Orient ont transformé la politique étrangère américaine en un déroutant gâchis. L'administration Biden qui a hérité de cette tourmente et des nombreux problèmes laissés par Trump, doit désormais fixer ses priorités en matière de politique étrangère. Bien que le contrôle de la Chine et le renforcement des liens avec les alliés européens soient les priorités de politique étrangère de Biden, il y a de nombreux problèmes non résolus dans la région de l'Asie occidentale, que la nouvelle administration américaine devra résoudre.
Lors d'un entretien accordé à IQNA, Abbas Aslani, expert en études américaines, dans un entretien avec l'Agence iranienne de presse coranique (IQNA) sur la politique américaine au Moyen-Orient, sous Biden, a déclaré : « Biden a hérité de nombreux défis et ambiguïtés dans la politique internationale, et bien que le Moyen-Orient ne soit pas une des priorités de la nouvelle administration, elle est confrontée à plusieurs problèmes qu’elle devra régler. La région du Moyen-Orient et de nombreuses questions de politique étrangère pour les États-Unis, ne sont pas des priorités, et cela pour plusieurs raisons.
La première raison est la propagation du coronavirus dans le monde, qui n’a pas épargné les États-Unis. La gestion de l'administration Trump face à cette maladie, a suscité beaucoup de critiques. Le domaine de la santé et les conséquences de cette épidémie pour les États-Unis, notamment dans le domaine économique, en ont fait l'une des priorités de la nouvelle administration.
Nous avons aussi eu des années turbulentes avec le fossé social et politique, entre les ethnies et les groupes et dans l'arène politique. Les manifestations aux États-Unis, contre la violence policière, et la fracture apparente qui existe dans la société, posent des défis et menacent l'avenir des Etats-Unis. La situation économique américaine, la crise sanitaire, les défis auxquels les États-Unis sont confrontés sur la scène internationale, la détérioration des relations avec les Européens et les alliés des États-Unis, et les conflits qui ont éclaté avec les rivaux et les ennemis mettent Biden face à de nombreux défis et problèmes.
Nous voyons que même dans les régions voisines des États-Unis, Cuba et le Venezuela, on ne sait pas quand la nouvelle administration américaine déterminera sa politique, et si elle souhaite ou non apporter un changement. Je pense que dans beaucoup de problèmes, nous assisterons à une rupture à cause de la multiplicité des crises ou des défis auxquels Biden est confronté et qu’il ne sera pas en mesure de résoudre. L'une des priorités de Biden est de restaurer les relations « transatlantiques » avec les Européens, qui ont été endommagées par Trump.
Cependant dans les années où les États-Unis étaient en crise dans leurs relations avec les organisations internationales, les autres pays poursuivaient leur travail comme la Chine qui a atteint une croissance économique très élevée. En conséquence, le monopole et le leadership des États-Unis ont été sapés au niveau international, et on peut se demander dans quelle mesure Biden peut réparer les dégâts ».
IQNA - Dans la région de l'Asie occidentale, il existe de nombreuses bases militaires américaines dans les pays arabes et voisins, les États-Unis ont de grands intérêts économiques dans la région, et la question d'Israël a toujours été une priorité de la politique étrangère américaine. Quelles seront les priorités de Biden dans notre région ?
« La politique étrangère américaine est généralement influencée par le lobby sioniste et les Israéliens ont essayé d'influencer la politique étrangère américaine dans la région, et de présenter l'Iran comme une menace. Cette politique dure depuis des décennies. Mais la mesure dans laquelle le gouvernement sera affecté par ces pressions des lobbies est discutable.
Biden a de bonnes relations avec Netanyahu et n'a pas lui-même, d'oppositions sérieuses aux Israéliens, mais cette relation peut ne pas être comme celle de Trump. Compte tenu des déclarations et des positions des Américains jusqu'à présent, on peut dire que des questions comme la guerre au Yémen, dans laquelle l'Arabie saoudite est coincée depuis plusieurs années, l'accord de paix que la précédente administration américaine a signé avec les talibans, la présence américaine dans certains pays de la région, la politique avec l'Irak et la Syrie, l'accord nucléaire iranien et la Palestine seront réexaminées dans le nouveau gouvernement ».
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